Archives mensuelles : juillet 2018

En mode off sur les réseaux sociaux

Pourquoi est-ce que je communique si peu sur les réseaux sociaux ? Alors que c’est un outil idéal pour rester en contact ?

Parce que je me sens toujours proche de mes amis lorsque je pense à eux, parce que j’ai expérimenté la réalité de l’inter-être sans contact (wifi du réseau pleine conscience) au Village des Pruniers.

Parce que je préfère être libre de consulter les informations que je veux au moment où je le souhaite, alors que j’aurais tendance à vouloir regarder plusieurs fois par jour les réseaux lorsque je poste une information (est-ce que ça les intéresse ? est-ce que l’info a été utile ? combien de likes ?).

Parce que j’aime consulter les informations et les commentaires partagés par les autres, mais sans avoir à préciser systématiquement si j’aime ou si je n’aime pas. Quand je me promène dans la forêt, j’aime les fleurs et je n’aime pas les sacs en plastique. J’apprécie de découvrir au hasard du chemin des fleurs cachées et je serais déçue de les trouver signalées par des panneaux indicateurs. Je laisse (toujours) les fleurs tranquilles et je ramasse (quelquefois) des déchets s’ils ne sont pas trop dégoûtants. Tout cela me renseigne sur l’état du monde et sur moi.

Parce que je trouve les autres très doués pour dénicher des super vidéos et partager des informations incroyables, alors que moi je suis plutôt douée pour observer en silence et écrire des articles.

Parce que chacun a sa place pour faire ce qu’il sait faire d’unique et que si on faisait tous la même chose, il n’y aurait plus de place pour tout le monde.

Parce que les informations dont j’ai besoin m’arrive toujours d’une manière ou d’une autre et je dirais même, au moment exact où j’en ai besoin. Parce que j’ai l’impression que les personnes qui ont besoin de mes informations les trouveront d’une manière ou d’une autre, et plutôt par l’intermédiaire des autres que par moi.

Parce que mon métier est d’encourager les êtres à se suivre eux-mêmes en priorité et non pas à suivre quelqu’un d’autre et en tout cas pas moi. Lorsque chacun est soi-même sans suivre un modèle-type, les relations sont des partages équilibrés, constructifs et nourrissants.

Parce que c’est comme la télé, je n’ai jamais réussi à me servir correctement d’une télécommande et en plus, je n’ai jamais eu la télé.

Parce que je n’ai déjà pas le temps de passer du temps avec mes amis ou d’échanger en privé, alors je mets des priorités.

Plus je me respecte dans ce que je suis et dans ce que je fais, plus j’aime les autres tels qu’ils sont (mais pas forcément pour ce qu’ils font).

Don’t follow me please! Follow your pleasure!!!

Thi Bich